Le smart building: une solution pour répondre à la crise énergétique 

Embuild et le Cluster Smart Building présentent le premier Livre Blanc du Smart Building en Belgique

Pourquoi la technologie du bâtiment joue un rôle crucial dans la course à la sobriété énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre? Quel est le coût du smart building, pour quel retour sur investissement? Peut-on vraiment conjuguer technologie et sobriété?

Premier document de référence sur le smart building en Belgique

Embuild.Brussels, Embuild Wallonie, Buildwise et une dizaine d’acteurs du domaine du smart building ont travaillé de concert pour établir le premier document de référence sur le smart building en Belgique, qui informe et conseille l’ensemble des acteurs de l’immobilier. Cette collaboration public-privé a pu également s’accorder sur des recommandations pour le monde politique afin d’encourager l’innovation au profit de bâtiments plus efficients.

Une utilisation de la technologie raisonnée et raisonnable

Dans un monde confronté à des pressions croissantes sur les ressources énergétiques et à des préoccupations environnementales majeures, les smart buildings offrent de nombreux outils et opportunités concrètes et peuvent contribuer à des économies de 8 à 11% de CO2. En combinant les technologies adaptées et une recherche architecturale efficiente, les bâtiments optimisent leur consommation de manière proactive et travaillent pour le bien-être des citoyens.

Pour atteindre une société neutre en carbone, il est essentiel d’intensifier rapidement la rénovation du parc immobilier.  Cela nécessite des modèles économiques innovants et des mécanismes de financement adaptés.  Le smart building joue un rôle central dans cette transformation, offrant des solutions à un coût moindre par rapport aux méthodes traditionnelles.  L’interopérabilité entre les différents écosystèmes numériques est cruciale pour le développement de ces nouvelles approches.

Il serait cependant dangereux de tomber dans la 'technologie pour la technologie', il est donc essentiel de suivre des bonnes pratiques pour éviter de potentiels effets pervers, en abordant l’enjeu de la donnée, la cybersécurité ou l’empreinte carbone des technologies numériques. L’approche low tech y a d’ailleurs également sa place.

Des recommandations concrètes dans le Livre Blanc du Smart Building

Pour armer les décideurs politiques, les pouvoirs publics et le secteur, le Cluster Smart Building présente le premier Livre Blanc sur le sujet en Belgique dans lequel est dressée une série de recommandations pour le monde politique afin d’encourager l’adoption de bâtiments plus efficients. Certaines de ces recommandations incluent :

• Travailler sur le cadre réglementaire et normatif , en particulier harmoniser les standards et les incitants au niveau regional et européen et aborder la protection des données
• Rendre les pouvoirs publics exemplaires et développer des projets pilotes publics à la pointe de l’innovation.
• Créer des programmes de subsides pour l’innovation et les projets exemplaires smart et durables 
• Inclure les compétences smart buiding et digitalisation du bâtiment dans la formation continue et initiale et sensibiliser toutes les parties prenantes, privées et publiques.

Le Livre Blanc détaille également une vingtaine de bonnes pratiques opérationnelles pour chaque étape du développement ou de la rénovation d’un bâtiment pour assurer un smart building efficient, flexible et pérenne.

Toute la chaine de valeur construction est concernée

Le document présente plusieurs études de cas de smart buildings belges illustrant leur capacité à réduire la consommation d'énergie, les coûts opérationnels et les émissions de gaz à effet de serre. Ces cas démontrent qu’il est possible d’apporter une couche smart avec des stratégies variées, allant du low tech au système unique centralisé, de la construction neuve à la rénovation.

Une stratégie smart building réussie passe nécessairement par un bon travail en synergie et en communication entre toutes les parties prenantes depuis le début du projet, en incluant l’usager au cœur des décisions.

Ce Livre Blanc est lui aussi le fruit d’une collaboration entre des représentants de toute la chaîne de valeur du smart building : entreprises de construction, promoteurs immobiliers, donneurs d’ordre publics, bureaux d’études, fabricants, fournisseurs de solutions proptech, facility managers, architectes…

Nous croyons fermement que les Smart Buildings ne sont pas seulement l'avenir des infrastructures urbaines, mais qu'ils offrent également des opportunités tangibles pour les propriétaires, les locataires et les communautés, en rendant nos lieux de vie et de travail plus durables.

Le groupe de pilotage de ce Livre Blanc est composé de archipelago, Befimmo, Buildwise CEGELEC, citydev.brussels, Embuild.Brussels, Embuild Wallonie, ORI, SIEMENS, SOCATRA, SUMI Smart and Connected Buildings, Tractebel, TRIGRR, UPSI et VINCI Facilities.

Quelques chiffres:

• A Bruxelles, par exemple, le chauffage des bâtiments représente plus de la moitié des émissions de CO2.
• Les coûts d’exploitation et de maintenance d’un bâtiment représentent en moyenne 75% de son coût total de possession.
• Une certification Smart Building comme WiredScore peut générer une hausse de jusqu’à 14% de la valeur du bien.
• Dans un bâtiment de bureaux, l’inconfort du poste de travail peut induire une baisse de la productivité allant jusqu’à 14%.
• Le coût pour rendre un bâtiment smart est estimé à 3-4% du coût total de l’investissement et le gain financier de près de 30% en phase d’exploitation. Cependant, un calcul précis doit se faire au cas par cas.