ET SI LE CHROME VI ETAIT FINALEMENT INTERDIT PAR L’EUROPE?

D'Haene a une alternative: le rechargement laser

L’Europe a une influence qui s’étend très loin. Ainsi, l’industrie manufacturière est obligée, bon gré mal gré, de se plier aux décisions de Bruxelles. Prenons le cas du chromage dur, par exemple. Le chrome VI étant une matière cancérigène, il figure sur la liste des produits interdits. Il y a donc un risque qu’à terme, il ne puisse plus être utilisé. Chez D’Haene, on ne reste pas les bras croisés et on essaie d’anti­ciper les choses. En effet, grâce au développement du rechargement laser, il existe une alternative.

D'Haene en brefPETIT, MAIS FLEXIBLE

D'Haene est une PME flamande typique avec treize employés, qui utilise sa petite taille et ses lignes de communication courtes pour répondre de manière flexible et rapide aux souhaits du client, qui devient chaque année plus exigeant. Ceux qui sont confrontés à de longs temps de passage, ne s’en sortent plus. La réalité est devenue tellement dure! Les gros fournisseurs, notamment les entreprises ayant leur propre produit, résolvent ce problème en suivant le processus de près et en temps réel avec les outils logiciels que leur offre l’Industrie 4.0. Les PME comme D’Haene parviennent parfois à livrer le jour même en combinant compétence professionnelle et planning très flexible. “Dans les conditions actuelles, il est quasiment impossible de faire un planning“, déclare Erwin Deceuninck, qui assure la gestion quotidienne de l’entreprise. “Le planning doit être modifié quasiment chaque jour, plusieurs fois par jour.“ Par ailleurs, la répartition du risque sur une large palette de (petits) clients fait partie de la stratégie. “Si l’on est très dépendant de quelques gros clients, les choses peuvent vite mal tourner. Nous l’avons découvert en voyant ce qu’ont récemment traversé certaines entreprises de transformation métallique“, déclare Erwin Deceuninck.

UNE NICHE AU SEIN D’UNE NICHE

L’histoire semble toujours la même. Rares sont les PME qui abordent les choses différemment. Mais l’histoire de D’Haene n’est pas comme les autres. “Nous nous adressons à une niche au sein d’une niche“, explique Erwin Deceuninck. En Flandre, D’Haene est un des plus gros acteurs de la rectification cylindrique. En soi, la rectification occupe déjà une place à part au sein de l’usinage. On peut déjà la qualifier de niche.

Lasercladden blijkt in het algemeen een complex proces

Mais au sein de cette niche, D’Haene se profile dans le plus gros segment, comme en témoigne son investissement fin 2014 dans une rectifieuse cylindrique CNC possédant un axe B, avec une capacité de diamètre de 995 mm pour une longueur de 4 m, alors qu’il disposait déjà d’une machine avec une capacité de 850 mm sur 6 m (mais un modèle conventionnel). Avec ce genre de rectifieuses, on peut mettre hors jeu la majorité de ses concurrents. Cette stratégie est claire, mais elle est aussi quelque peu audacieuse: est-ce que la rectification en tant que technologie non productive ne subit-elle pas une pression exercée, par exemple, par le tournage dur?

Erwin Deceunick: “Les différences entre la rectification et le tournage dur sont telles que, pour certaines applications, on est toujours obligé d’opter pour la rectification: pièces instables, pièces avec des coupes interrompues, certaines rugosités ne permettant pas le tournage dur, … De plus, aujourd’hui, on est de plus en plus confronté à de nouveaux revêtements plus durs comprenant, par exemple, des carbures. Ceux-ci sont affûtés avec un diamant et ne peuvent pas supporter un tournage dur.“

DIVISIONS COMPLEMENTAIRES

La vision de D’Haene ne s’appuie pas uniquement sur la rectification. L’entreprise compte plusieurs activités ou divisions (chacune avec ses propres spécialistes) qui sont toutes plus ou moins complémentaires et qui veillent ensemble à ce que les cylindres hydrauliques soient entièrement parachevés en interne. Commençons par l’activité qui est la plus ancienne et qui a clairement le vent en poupe: la révision de moteurs. “L’intérêt pour les véhicules ancêtres augmente, nous le sentons clairement et nous aimerions développer davantage cette branche. Mais nous sommes freinés par le fait que nous ne trouvons pas de nouveau personnel. Trois à quatre personnes pourraient commencer immédiatement dans les différents départements.“ L’appel est lancé ...

Pour soutenir l’activité ci-dessus, il faut aussi une petite division de tournage et de fraisage. Celle-ci entre en action, lorsqu’il faut, par exemple, tourner un nouveau revêtement de cylindre. Et puis, il y a encore les neuf bains pour le chromage dur avec lequel on peut poser une couche de revêtement de quelques dixièmes de millimètre d’épaisseur maximum. Grâce à ce traitement de surface, la dureté de la pièce peut être augmentée jusqu’à 60 HRC.

UN CHATEAU DE CARTES?

D'Haene heeft met het lasercladden alternatief achter de hand

Le puzzle de D’Haene s’emboîte bien. Pour la révision des moteurs, il faut parfois rectifier un vilebrequin. De toute façon, on travaille souvent avec une surépaisseur et la rectification assure la touche finale. C’est également valable après le chromage dur: ici aussi, la rectification doit apporter le parachèvement final. De cette manière, toutes ces activités se combinent bien. Seulement, l’Europe va bientôt mettre de sérieux bâtons dans les roues de D’Haene. Etant donné le risque élevé du chrome VI, une substance cruciale pour le chromage dur, cette matière a été ajoutée à la liste des produits qui ne peuvent être utilisés que moyennant une autorisation. Etant donné le lien avec la rectification, cette décision pourrait avoir de lourdes conséquences pour D’Haene. 

Afin que l’affaire ne s’écroule pas comme un château de cartes et pour se préparer à un éventuel avenir sans chrome VI, D’Haene a décidé de chercher une alternative de manière proactive. Et c’est comme ça qu’il est arrivé au rechargement laser. Spécialement pour développer cette nouvelle activité, il a engagé Tobias Knockaert et investi dans une nouvelle machine avec source laser Trumpf de 3 kW. Cette machine convient pour les pièces jusqu’à 6 m de long et 671 mm de diamètre. En ce qui concerne le poids, il est ‘limité’ à 5 tonnes.

“Les differences entre la rectification et le tournage dur sont telles que, pour certaines applications, on est oblige d’opter pour la rectification: pieces instables, pieces avec des coupes interrompues, certaines rugosites ne permettant pas le tournage dur, …”

RECHARGEMENT LASER

Le principe du rechargement laser consiste à appliquer une couche de poudre via une buse sur une surface de pièce existante. “Cette couche de poudre est fondue par un laser afin d’obtenir effectivement une liaison métallique. Par rapport à la projection thermique, cette méthode offre le gros avantage que la couche de revêtement ne peut pas s’effriter au fil du temps“, explique Tobias Knockaert.

DetailfotoUn autre avantage important du rechargement laser est qu’il permet de jouer avec la composition du re­vêtement. Autrement dit, il est maintenant possible de réunir dans un revêtement les atouts de différents matériaux.

 “Mais c’est aussi là que réside une des difficultés“, remarque Knockaert. “Il faut être capable de bien estimer à l’avance comment les différents matériaux vont réagir les uns par rapport aux autres sur le plan chimique. Certains se marient mieux que d’autres. En tenant compte de ça, il faut élaborer une stratégie. Pour acquérir ce savoir-faire métallurgique, nous avons pu recourir à l’aide et à la connaissance de Sirris.“ Le rechargement laser se révèle généralement un processus assez complexe.

Knockaert: “On est confronté à bien plus de paramètres que pour le tournage. Outre la connaissance des matériaux, il faut tenir compte de la porosité, des fissures peuvent apparaître … et bien sûr, il faut posséder la connaissance nécessaire en matière de laser, autant d’éléments qui n’interviennent pas dans le tournage.“ Mais face à cela, la technique comporte de nombreux avantages. Nous avons déjà cité aussi bien la liaison métallique que la possibilité de combiner plusieurs matériaux. On peut également ajouter une excellente résistance à la corrosion, à l’usure et au feu.

CONCLUSION

D'Haene heeft meerdere afdelingen, allemaal complementairAlors que son but premier était de remplacer le chromage dur, le rechargement laser est utilisé comme technique complémentaire chez D’Haene, entre autres avec le déplacement constant de date d’expiration.
Knockaert: “Le chromage dur est un processus lent qui nécessite plusieurs heures pour une couche d’à peine quelque dixièmes. Le rechargement est beaucoup plus rapide et se prête mieux aux petites surfaces comme les pièces incisées, les ajustements, les joints et les déversoirs. Surtout pour les pièces coûteuses – le rechargement laser n’est pas bon marché (le prix des différentes poudres est élevé) – le client avait besoin d’une technique permettant de réparer une petite surface rela­tivement rapidement, sans risque d’effritement par la suite. Le rechargement laser y répond parfaitement.“

 

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