La sélection des matériaux et le post-traitement gagnent en importance dans l'impression 3D

Il n'est pas exagéré de décrire Seido comme un pionnier de l'impression 3D. Entre-temps, l'entreprise compte 15 ans d'expérience et au cours de cette période, elle a vu cette technologie passionnante arriver à maturité. Karl Wallecan, son dirigeant, souligne l'importance de la sélection des matériaux et du post-traitement. Pour ce dernier pilier, l'entreprise a récemment investi dans quatre machines d'AM Solutions.

Des choix limpides

"En 2004, nous avons commencé comme une entreprise de fourniture de machines de tournage et de fraisage", se souvient Karl Wallecan. "Rapidement, nous avons constaté que l'impression 3D faisait de plus en plus recette, et en 2008, nous avons fait nos premiers pas sur ce marché alors très jeune. Entre-temps, 16 employés travaillent pour Seido, nous sommes devenus une organisation du Benelux et nous pouvons nous appuyer sur presque 15 ans d'expérience dans l'impression 3D. C'est une éternité dans ce secteur."

"Nous avons toujours suivi la philosophie de ne vendre qu'une seule marque (Stratasys) et de concentrer toute notre énergie sur ces machines. Nous ne voulions pas être un 'supermarché' et proposer plusieurs marques", fait-il écho.

"L'impression 3D n'est pas une technologie de remplacement mais joue plutôt le rôle de tournevis supplémentaire dans la boîte à outils"

De 2 à 6 technologies

"Jusqu'à avant 2020, nous nous sommes concentrés sur 2 technologies: FDM et Polyjet. Aujourd'hui, 4 technologies supplémentaires ont été ajoutées: SAF, SLA, impression sur métal et DLP. Chaque technologie a ses avantages spécifiques. La "meilleure machine" n'existe pas dans notre secteur. Ce qui est crucial, c'est ce que le client veut", confie Wallecan.

"Il existe des centaines, voire des milliers de matériaux sur le marché aujourd'hui, avec une énorme diversité de propriétés, telles que le comportement thermique, le coefficient de friction, la rigidité, la qualité de finition ... Je suis convaincu que le grand avantage de l'impression 3D n'est pas le processus d'impression lui-même, mais plutôt la diversité des matériaux."

"Cependant, il est nécessaire de disposer d'informations correctes", poursuit le chef d'entreprise. "Ce qui est spécifique  à un marché de niche en pleine croissance. Pour les clients, il est donc difficile de savoir ce dont ils ont réellement besoin. Parfois, il s'agit d'une autre technologie d'impression 3D, mais il se pourrait tout aussi bien que le tournage et le fraisage soient la meilleure solution."

également la production interne

"En plus de proposer des imprimantes 3D, nous effectuons nous-mêmes des travaux d'impression 3D pour des tiers depuis 2011. Nous sommes équipés d'imprimantes 3D avec différentes techniques, nous avons la connaissance des matériaux en interne et nous disposons de plusieurs machines de post-traitement. Les entreprises qui ont acheté une imprimante 3D ici peuvent aussi toujours utiliser notre service d'impression. Ainsi, nous pouvons temporairement prendre en charge leur production s'ils rencontrent un problème dans leurs locaux."

Importance du post-traitement

"Le post-traitement gagne énormément en importance aujourd'hui. Avec le choix correct des matériaux, c'est l'une des évolutions les plus importantes de notre secteur. L'époque où les clients étaient longtemps satisfaits si leur produit répondait à la précision requise est révolue. Ils veulent des couleurs variées, une finition parfaite et bien d'autres choses encore. Aujourd'hui, nous voulons donc fournir aux clients l'assistance nécessaire, même avant et après le processus d'impression."

Quatre machines d'AM Solutions

Pour le post-traitement, Seido s'appuie sur les machines d'AM Solutions. L'entreprise a récemment encore investi dans quatre autres machines. Vincent Raman, du distributeur Rösler, nous rejoint pour AM Solutions. Il nous explique comment le post-traitement a évolué dans le secteur de la 3D: "Nous avons constaté une forte croissance de la demande de ces machines au cours des cinq dernières années."

"La diversité des matériaux s'est tellement développée que les entreprises manquent de connaissances sur la manière de donner à leur produit la finition souhaitée"

"Il ne faut pas oublier que dans l'impression 3D, il existe des dizaines de méthodes d'impression, avec parfois des subdivisions propres. Il existe également de multiples options de post-traitement. En outre, la diversité des matériaux est devenue si grande que les entreprises n'ont pas les connaissances nécessaires pour savoir comment donner à leur produit la finition souhaitée. Chez AM Solutions, nous disposons de ces connaissances et de cette expérience."

Wallecan embraie: "Le secteur avait besoin d'une plus grande ouverture en ce qui concerne les matériaux. Vous ne pouvez pas imaginer que quelqu'un qui achète un tour chez un fabricant soit également obligé d'acheter son aluminium chez le même fabricant. Heureusement, le marché s'ouvre progressivement."

"En retour, cette augmentation des matériaux nous donne l'occasion d'exceller", déclare Raman. "Nos employés travaillent constamment en R&D sur ces matériaux afin de proposer la solution de post-traitement idéale. Nous faisons la même chose pour Seido. Nous avons récemment livré quatre machines ici, que Seido utilise à deux fins. Non seulement elles servent à son propre département d'impression pour la finition de sa propre production, mais Seido peut également proposer ces machines à ses propres clients. Étant eux-mêmes des utilisateurs, ils disposent de l'expertise nécessaire pour les guider vers la bonne solution. Leurs clients n'achètent donc pas un chat dans un sac."

"La première machine est l'appareil à vibrations M1 Basic , une machine compacte et d'un bon rapport qualité/prix, qui peut être utilisée sans interruption dans le processus pour lisser et polir les pièces. Le processus est relativement simple: grâce au déploiement ciblé de chips qui sont déplacés à grande vitesse autour de la pièce, une belle amélioration est rapidement obtenue. En variant le type de chips, le nombre d'opérations et la vitesse de rotation, ce dispositif peut être utilisé pour une grande variété d'applications et de matériaux. La deuxième machine est similaire dans son principe de fonctionnement, mais elle est un peu plus grande et peut donc traiter des pièces et des quantités plus importantes. La troisième machine est la S1, une grenailleuse automatisée compacte. Là encore, on retrouve la simplicité d'utilisation via un logiciel préprogrammé. Cette machine va un peu plus loin que les machines susmentionnées."

"Pour nous, la reproductibilité est très importante", atteste Wallecan. "Les clients qui commandent une pièce veulent exactement le même produit lorsqu'ils passent une nouvelle commande un an plus tard. En travaillant avec ces programmes fixes, la machine traite toujours les pièces pendant exactement la même durée, avec exactement la même pression. Nous avions l'habitude de sabler manuellement, mais de cette façon, vous obtenez un résultat final variable bon gré mal gré."

"Par ailleurs, le fonctionnement automatique est également un atout pour nous. Il n'est pas nécessaire qu'un employé reste près de la machine toute la journée. De plus, il s'agit d'une machine largement déployable. J'estime que quelque 70% de nos activités de post-traitement sont effectuées sur cette machine."

Vincent Raman: "En principe, vous pouvez faire du post-traitement comme vous le souhaitez. Pour certaines pièces, un post-traitement basique est suffisant, pour d'autres, trois ou quatre étapes, en utilisant à chaque fois une technologie différente."

"Cela nous amène sans transition à la quatrième machine, la C1, qui fonctionne sur la base d'une technologie complètement différente. Cette machine utilise un liquide chimique qui élimine la résine liquide. Le résultat final est un produit magnifiquement fini qui répond aux normes actuelles."